lundi 15 octobre 2012

Du meilleur pour nos enfants




Vous avez vu Claude les amis ? C'est du sérieux ça hein ! et y'a pas intérêt à tortiller pendant ce temps-là ! Bon il se trouve que moi les syllabes sur écran comme ça, ça me plaît un max ! Ici je dois marier la consonne avec la voyelle correspondante (chaque couleur correspond à une voyelle). Et quand je clicke sur le OK et que ça fait gling, je suis content ! ça veut dire que j'ai réussi à marier les sons ! ça c'est un logiciel que Claude a conçu pour les enfants comme moi et de ce fait les syllabes ça devient du gâteau. Je les vois en long en large et en travers. J'ai même droit à un tableau à double entrée de consonnes et de voyelles où l'on voit les deux s'assembler par magie comme dans une parade nuptiale. Vous vous imaginez une orthophoniste qui prend de son temps et de son budget pour concevoir un logiciel qu'elle n'exploite même pas commercialement ! C'est incroyable non ? Et pourtant ça existe. C'est Claude. Juste parce qu'elle croit en nous et parce que c'est sa voie. Elle est venue sur terre pour ça (comme elle dit - entre autres choses quand même) et pour nous ça équivaut à plusieurs vies et une tonne de reconnaissance. Bon et puis ça me permet de voir de jolies poulettes à Pau : mes copines Sarah et Eléa. canons hein ???!!!! Y'a pas à dire : sur ce plan là je sais y faire un max ! Quant au  logiciel, j'y travaille quand j'ai du temps. Je l'utilise aussi pour mon articulation, parce que bien prononcer les sons me permettra de bien prononcer les mots. Bien sûr que les mots ce n'est pas facile pour moi ! Mais petit à petit je m'améliore. A présent j'arrive à bien dire le "trois" en faisant le "tr" (enfin quand maman me demande de bien le prononcer car avant que je n'automatise mes progrès il faut aussi du temps). Je dois dire que j'ai fait beaucoup de progrès sur la lecture des syllabes. Regardez-moi à l'oeuvre ! En plus je suis très fier d'essayer de les lire. Plus j'y arrive et plus j'ai envie. Je vous explique comment j'ai appris ça : à l'étape d'avant je "fais chanter" les sons. Avec mon doigt je pars de la consonne, je suis la flèche et je la chante avec une voyelle. Je fais ça avec toutes les voyelles et quand j'ai fini je les dis les unes à la suite des autres. Puis je crée des mots avec 2 syllabes que je lis. Vous ne me verrez pas chanter tous les sons car la vidéo ne passe pas sur blogger mais vous me voyez lire les syllabes. Voilà, voilà les copains ... un grand  pas de plus pour moi et peut-être une porte ouverte vers la lecture ... Prochaine étape : je fais la même chose mais pour faire des mots qui ont du sens. Papa a testé l'autre jour de  mélanger 2 syllabes avec 2 consonnes différentes : et bien ça a marché, j'ai parfaitement lu ! Mais ne pensez pas que je fais tout ça d'un coup de baguette magique. J'ai beaucoup travaillé mes sons avant et là ça s'enclenche. Si certains de mes outils vous intéressent ou si vous souhaitez recevoir les logiciels de Claude, rien de plus simple : il suffit d'adhérer à l'association d'Hector (bulletin d'adhésion disponible sur ce blog colonne de droite "association") et ils vous seront fournis. Ah et puis je voulais vous parler du fait que l'on veut toujours donner le meilleur à son enfant. Ce que maman me propose peut vous paraître saugrenu ou exagéré. Or cela n'est le fruit que de ce qu'elle est, son mode d'action en quelque sorte. Pour elle rien d'étonnant, rien de bizarre. Juste sa façon naturelle de faire (mais bizarre quand même vous l'avouerez ...). Tout ça pour vous expliquer qu'elle n'est pas dans une quête absolue de l'impossible. Elle est juste comme ça avec tout (vous imaginez l'enfer !!!!). Donc pour en revenir à moi, c'était juste pour vous expliquer que chaque maman fait comme elle peut en fonction de son histoire personnelle, son caractère, son mode opératoire, son enfant, sa vie, ses peurs, ses contradictions. Et c'est comme ça. Il n'y a pas à comparer, à se culpabiliser. Nous avançons tous, pétris par de nombreuses pressions existentielles : la responsabilité, la culpabilité, la honte parfois, le besoin de perfection, la solitude ressentie. L'essentiel n'est pas de vouloir le meilleur pour son enfant mais juste son bien et c'est déjà pas mal. Mais comment le définir ce bien ? Comment savoir ?  Maman se dit juste que j'ai le droit de savoir, d'apprendre comme les autres enfants. Elle se dit qu'il est incroyable de vouloir encore aujourd'hui systématiquement en France nous orienter en classe spécialisée ou en institut médico éducatif. Combien de témoignages de mamans qui se battent au quotidien pour que leurs enfants aient leur place au sein de la société. Regardez cette campagne menée en Italie : étonnants ces jeunes adultes ! 
Coordown campagne Une amie de ma maman d'origine italienne lui disait que c'était le résultat de plus de 20 ans de politique d'intégration : intégration à l'école ordinaire et intégration dans la société. Alors si nous rêvions un peu ... et si chacun de notre côté à notre juste mesure, nous aidions les enfants comme nous à s' élever vers leurs possibles, alors nous nous sentirions tous un peu meilleurs non ? ça c'est le bien pour mon enfant.