Allez, debout !

Après le 4 pattes, je dois essayer de me mettre debout tout seul ... Les hauteurs kilimandjaresques ne sont pas mon fort. J'aime bien ma petite vie confortable, au sol, que vient seule déranger ma petite Princesse intrépide... Pourquoi diable vouloir tenir debout, tout seul de surcroît ... C'est bien mieux quand maman me promène. Quoique pour un super héros ... ça fait un peu bizarre non ? Bon, OK, je fais un effort mais vraiment pour l'image hein ? Bien sûr maman ne le voit pas du même oeil. Elle connaît ma curiosité légendaire, mes craintes enfantines et ma prudence plus que raisonnable. Elle sait qu'il suffit de me tenter et hop, malgré mes petites peurs, je prends mon courage à deux mains et j'y vais parfois en douce. Bon là sur la photo je me tiens à la table d'activités pour essayer de fermer et d'ouvrir les petits animaux : la bonne excuse ! Sinon mon entrainement est le suivant : petit échauffement Padovan. En chantant une comptine maman plie mes jambes en appuyant sur mon gros orteil et mon genou, une jambe après l'autre, plusieurs fois de suite. ça me donne une bonne sensation de mes jambes et ça évite que mon orteil ne parte en vrille une fois debout. Un peu plus tard, je dois attrapper un jouet sur le canapé en utilisant la position du chevalier servant : un genou à terre, l'autre pied au sol. Je râle, parce que je voulais y aller direct. Et enfin me voici debout. Bon, pas très stable, mais ça y est, j'ai intégré la méthode. Vous avez vu : j'ai meilleure mine ! Depuis, dès que je vois une chaise ou une table basse, je m'accroche en essayant de me hisser. J'ai encore envie d'y aller direct sans passer par les genoux, mais ça va venir ... Côté crapahutage, je fonce à fond les gamelles dans le jardin à 4 pattes, monte les petites marches de la terrasse, bref aucun recoin n'a presque plus de secret pour moi. Même le toboggan n'a qu'à prendre garde : je l'affronte de face comme mon frère ... Mais j'ai un peu plus de mal à remonter malgré l'aide fort précieuse de mon garde du corps Princesse. Voilà les amis, je reprends en douceur mes activités et profite des beaux jours qui restent. Côté orthophonie, je travaille l'attention conjointe et toujours la compréhension des mots : je dois pointer de l'index les objets ou personnages dans un livre. Dur, dur les copains mais j'y arrive doucement. Heureusement que j'aime les livres ... Je vous ferai un petit point sur mes lectures à l'occasion. Allez, à plus tard !

Le 4 pattes nouveau est arrivé !

Tout arrive à qui sait attendre ... Je sais enfin faire du 4 pattes à 16 mois. Attention démarrage contrôlé en douceur, puis accélération, exultation, approche et enfin but atteint : ouf, c'est pas de tout repos mais ça va nettement plus vite que le ramper. Maman se faisait quand même quelques soucis car même si je rampe depuis longtemps et que je me mets depuis l'âge 9 mois en position de 4 pattes, je ne faisais pas un ramper synchro ce qui compliquait un peu l'amorce du 4 pattes. Si je n'avais pas travaillé sur ce problème j'aurai sans doute fait un 4 pattes "version saut de lapin" (je saute les deux jambes jointes) qui aurait été, une fois installé, difficile à corriger. Donc je me félicite pour cette déviation du naturel bien volontaire de ma part. Voilà, voilà les amis, une grosse étape passée. Mais je ne m'arrête pas là. Mission suivante : me tenir debout avec mes propres moyens contre un meuble ou un canapé. Pour ça, il faut que je travaille la position du chevalier servant (c'est ma kiné qui me l'a dit), à savoir à genoux, je relève une jambe, puis l'autre pour me mettre debout. Moi, je trouve ça tout à fait romantique ce qui me motive d'autant comme vous pouvez vous l'imaginer. Comment faire ? Et bien maman me mets un jouet sur le canapé et je dois me débrouiller pour aller le chercher. Bien sûr elle m'aide au bout d'un moment car une fois à genoux, j'ai du mal à pousser plus loin, mais ça va venir ... Rappelez-vous de la position à genoux ! ça me semblait être l'Everest et aujourd'hui ça me semble ... naturel ... Sinon j'ai reçu mon cousin Léandro âgé de 7 mois avec lequel je me suis bien amusé. Il est bien potelé et grand pour son âge. Il a l'air d'aimer faire la fête. Regardez comme il barbote dans la piscine : pour une première fois, même pas peur ! La prochaine fois je vous montre mes exos en préparation de la position debout : on va rigoler comme d'habitude ...

Que la force soit avec moi !

Hello les amis ! Alors ça boom ces vacances pour vous ? Moi c'est déjà le retour. Fini la piraterie, les pieds dans le sable et les bouffées d'iode exaltantes. Me voici donc de retour à la maison avec les frères et soeurs. On se lève tard, la matinée passe en deux temps, trois mouvements, l'après-midi baignade, jeux, lecture si maman oblige (moi j'adore donc ça va) et farniente jusqu'au soir quand papa rentre. Trop dur quoi ... Le sujet du jour ? Un livre sur la communication pour les enfants qui ont un retard de langage. Le livre n'existe qu'en anglais et a été écrit par un médecin, professeur en orthophonie et pathologies du langage à l'université d'Ohio, USA, James D. MacDonald. J'essaie de vous résumer son contenu et surtout les quelques pratiques que vous pouvez adopter au quotidien. L'ouvrage a pour but de répondre à deux questions : comment apprendre aux enfants différents à devenir sociaux et communicatifs dans la vie de tous les jours et comment leurs "partenaires quotidiens" peuvent les y aider. Cette méthode s'appuie avant tout sur les points forts de l'enfant et non sur "ce qu'il ne sait pas faire". Les partenaires quotidiens doivent lui faire confiance et respecter son développement naturel. Les interactions quotidiennes sont des vecteurs de progrès puissants car c'est au sein du milieu familial que l'enfant construit le mieux son langage. Pour ce faire, il vaut mieux rentrer dans le monde de l'enfant tout d'abord puis le "tirer" peu à peu vers son propre monde et non l'inverse. Concrètement et afin de permettre à l'enfant de communiquer plus tard de la manière la plus naturelle possible (initier les conversations, répondre, éviter les monologues etc ...), il faut démultiplier les contacts à deux à travers des jeux, l'adulte faisant en sorte de "rentrer" dans le monde de l'enfant comme un partenaire de jeu et non un professeur car l"enfant qui joue avec un adulte apprend énormément. Avec le jeu viendra l'imitation. En imitant l'enfant dans ses gestes et sons quotidiens, on lui apprendra à imiter naturellement nos gestes. Mettre en place des petits jeux du type "chacun son tour" (je fais - j'attends - tu fais - je fais etc ...) est essentiel afin de générer l'interaction et apprendre à l'enfant à échanger (avec les sons, le ballon, les instruments de musique...). Autre point : il vaut mieux se mettre à un niveau de langage proche de celui de l'enfant afin de stimuler la communication. Plus on agira en adulte, moins l'enfant communiquera. Par ailleurs, la réponse de l'adulte à toute tentative de communication (gestuelle, pré-verbale, corporelle ...) est un renforçateur incroyable qui aura pour conséquence sa répétition. En cas de comportement non souhaité, il suffit de ne pas y répondre et le comportement inadéquat cessera. Bon, c'est un peu plus dense que mon résumé avec je ne sais combien d'études derrière, mais c'est l'idée de base. Vous avez tout suivi parce qu'après je fais interro-surprise moi ? En attendant (j'ai dit surprise), je m'exerce avec mon sabre laser. Le plus fort des Jedis ? Cherchez pas : c'est moi ! zoum, zoum, zoum. Pendant 5 min, oubliées les filles et surtout : la force est avec moi ... Pourvou que ça doure ...